domingo, 3 de febrero de 2013

Cuéntame




Cuéntame cómo vives; 
dime sencillamente cómo pasan tus días, 
tus lentísimos odios, tus pólvoras alegres 
y las confusas olas que te llevan perdido 
en la cambiante espuma de un blancor imprevisto.


Cuéntame cómo vives. 
Ven a mí, cara a cara; 
dime tus mentiras (las mías son peores), 
tus resentimientos (yo también los padezco), 
y ese estúpido orgullo (puedo comprenderte).


Gabriel Celaya 

1 comentario:

  1. Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
    Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
    Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
    Dans la ménagerie infâme de nos vices,

    II en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!
    Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
    Il ferait volontiers de la terre un débris
    Et dans un bâillement avalerait le monde;

    C'est l'Ennui! L'oeil chargé d'un pleur involontaire,
    II rêve d'échafauds en fumant son houka.
    Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
    — Hypocrite lecteur, — mon semblable, — mon frère!

    Charles Baudelaire

    ResponderEliminar